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Sest meseci vo Makedonija (i mozebi poveke)

5 août 2008

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2 avril 2008

rien a dire

bon, je suis desole de ne pas "alimenter" mon blog comme me dit mon pere mais je me suis ennuye a ecrire des messages ici. c'est long, c'est chiant et en plus depuis que je me suis fait voler mon appareil a Prague, je n'ai plus rien pour illustrer avec des photos. Quelques nouvelles si vous voulez, je lis des bouquins, je parle macedonien couramment, je suis alle a thessalonique pour un week end avec d'autres volontaires, je passe tous mes week ends avec des volontaires car j'ai besoin de quitter bitola au minimum toutes les deux semaines pour pas m'ennuyer, la semaine prochaine se passera la projection cinema de Arizona Dream dont j'ai traduit les sous titres de l'anglais au macedonien, j'adore Kumanovo, ville au nord est de skopje, hier c'etait Maskenbal (carnaval) a bitola, j'ai vu un mec deguise en hitler et cinq autres en membres du ku klux klan tenant des chandelles et allant en file indienne dans chaque bar, c'etait tres drole pour eux, beaucoup moins pour moi.
voila, le blog en francais se termine. je le poursuivrai en macedonien lorsque je rentrerai en france pour informer mes amis d'ici ce que je fais, rentre dans mon pays. merci a ceux qui ont suivi, merci a ceux qui n'ont pas suivi, merci aux commentaires, merci maman, merci papa, merci dieu...

21 février 2008

Je change d'appart

Bonjour a tous, ca fait longtemps que je n'ai pas ecrit ici, car je n'ai pas le temps.
Je dois donc vous dire qu'en ce moment je bosse a traduire les sous-titres d'Arizona Dream, le film de Kusturica avec Johnny Depp, d'anglais a macedonien afin d'organiser une projection cine a Bitola.

Sinon, je viens de passer trois jours a Bruxelles pour un seminaire-training avec des volontaires de toute l'europe. J'ai donc rencontre le bBitoline qui est en France en ce moment, pres de Vichy, et nous avons donc parle macedonien pendant les trois jours. L'Union Europeenne, m'enerve profondement, surtout lorsque je vois deux cent personnes qui courent dans le metro en parlant francais au telephone et qui portent des costards cravates a tire-la-rigaut.

Sinon, on a ete voir le dernier film de Kusturica au cine a Bruxelles. C'etait hilarant........pour moi et les volontaires qui comprennent le serbe. Car le film etait en serbe sous titre francais et les blagues sont marrantes....seulement en serbe. Les cliches des Balkans sont enormes !!!!!!!!! Mais les gens qui etaient assis derriere nous, des belges ou d'autres nationalites, ne riaient pas autant que notre rang de quatre personnes qui vivent et comprennent la mentalite des Balkans...
Bref, allez voir ce film et detectez les cliches, les metaphores, mais vous n'allez pas rire autant que nous, ca c'est sur...

j'ai plus le temps, allez ciao, j'espere que la france va bien....

Au fait, non, a l'independance du kosovo, oui a son autonomie seulement

6 février 2008

Nervozen den

Jour de nerfs, jour de gris, jour de colère
Le matin, la boite aux lettres, les factures
Le midi, le travail, la fatigue
Le soir, les autres, l'ennui,

Les sourcils se froncent, les dents se crispent, le poing se serre

La tete baissée, les bras ballants, la marche lente

Le lit, la couverture, le sommeil

Colère
Incompréhension
Resignation

Voilà les leaders ma journée de malheurs...

23 janvier 2008

Une semaine au Montenegro

Sutomore, petite bourgade sur la côte du Monténégro, future destination touristique pour les Français qui aiment "l'exotisme'' , entre Bar et Budva. Destination d'une semaine pour un séminaire auquel participent vingt volontaires venus de tous les pays des Balkans.

Tamara__52_

Premier jour, arrivée sous la pluie. Avec Elena et Aleksandra, les deux volontaires de Bitola que j'accompagne pour cette semaine, on s'installe dans ce petit hotel, ressemblant plus à un gîte. Caroline, Irene et Emilie sont les coordinatrices de cette semaine. Elle sont toutes volontaires à Podgorica, la capitale du Monténégro. Caroline et Emile sont, comme vous l'avez deviné, françaises, Irene vient de Turin. Les autres volontaires arrivent, trois de Krusevac en Serbie, trois de Sarajevo, cinq de Croatie (Zagreb, Osijek et une autre ville dont je ne me rappelle plus le nom) accompagnées elles aussi, et deux monténégrins, de Kolasin. Et c'est parti pour une semaine de folie, remplie de jeux tels que ceux que vous avez pu faire lorsque vous étiez en colonie de vacances, de discussions sur le volontariat, d'un workshop sur les prejugés et stéréotypes.La semaine est ponctuée d'une action volontaires spontanée; le nettoyage d'une partie de la plage de Sutomore, remplie de detritus de tous genres, et de dizaines de seringues...
L'atmosphère est à son comble lorsque l'on met en place le jeu du ''Killer'', jeu qui peut se terminer en un jour comme en trois mois. Le principe est de distribuer un papier à chacun où y est écrit le nom d'une personne participant au camp. C'est alors qu'il vous faut tuer cette personne en l'embrassant lorsque personne ne peut vous voir. Lorsque vous tuez votre victime, vous obtenez son / ses papiers et devez ainsi tuer une autre personne. Tout cela sans vous faire tuer vous même.

Vainqueur du premier Killer : Nihad

Nihad est bosniaque, de Sarajevo. Membre du club de volontaires ''Indigo'', de son lycée. Très bon orateur; il a le style d'un tribun de la Grèce Antique lorsqu'il parle et crache avec - un humour noir surdéveloppé - sur ses amis ce qui a le don d'énerver ses deux compères présents à ce séminaire, Nadza (Nadja) et Nino.

Nino, la personne que vous voyez ci-dessous et celle qui m'a tuée lors d'un combat acharné dans les escaliers de l'hotel. Nino est aussi au lycée et est membre du même club de volontaires que Nihad où il travaille en relation avec des personnes handicapées mentales. Il apprend le français depuis six mois et son niveau est surprenant !!!

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Autre personnalité du camp : Srdza (prononcer Srdja)
Volontaire à Kolasin, au Monténégro, Srdza fais du théâtre et dessine à la manière des dessinateurs de BDs. Le premier jour, il nous a reproduit une scène du film ''Mi nismo anđeli'' (We are not angels) que tout le monde connaissait, sauf moi. il nous a chanté "Ne volem" - une chanson du folk singer Bajaga - avec un accent à mourir de rire. Enfin, un soir alors que nous étions tous assis sur la terrasse, Nino a eu l'idée de jouer le jeu où une personne doit mimer un film pour les autres qui doivent en découvrir le titre, mais dans une version modifiée où tous les participants connaissent déjà la réponse et doivent donc sortir des noms de films stupides à la place du film mimé, afin de rendre le mime stupide et désemparé. Nous avons choisi le plus facile des films à mimer - Spiderman - et donné la tâche à Srdza qui ne savait donc pas que nous connaissions tous la réponse. Ce fut une explosion de rires, car, au lieu de commencer par nous mimer le signe que fait le héros pour sortir sa soie et se balancer, ce à quoi nous nous attendions tous, il a joint ses mains et bougé ses doigts à la manière des araignées. Après plusieurs minutes de rires et d'envoi de noms de films tels que Men in Black, Harry Potter ou le Seigneur des Anneaux (films où il y a des insectes et araignées), désemparé, Srdza s'est dirigé vers le mur afin de grimper à la manière de Spiderman........quelle explosion de rires.......................

Sinon, la semaine fut ponctuée de workshops à propos des clubs de volontaires des différents pays représentés, aussi sur les stéréotypes et préjugés et l'équipe d'organisation (Caroline, Emilie, deux françaises; et Irene, italienne, toutes volontaires à Podgorica) a eu la bonne idée d'interrompre le programme de la semaine pour organiser le nettoyage de la plage de Sutomore, qui, je l'avoue, est la plage la plus sale que je n'aie jamais vue, bien qu'il n'y ait pas d'algues vertes au Monténégro. Seringues, bombes aérosols, des centaines de bouteilles plastiques, des chaussures, etc... la plupart sont maintenant dans les sacs bleus que vous voyez ci-dessous (à part les seringues à qui on a réservé une poubelle spéciale).

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Srdza et une partie (seulement) du travail accompli.

Autre événement insolite, nous voulions aller à Bar le jeudi soir pour s'amuser un peu et sortir de l'hôtel le temps d'une soirée dans un bar de Bar. Seulement, au Monténégro, les bus et leurs horaires ne sont jamais d'accord... De fait, nous avons attendu vers 21h ce bus fantôme qui n'est jamais arrivé. Chose surprenante, les habitants eux-mêmes ne sont pas d'accord sur les horaires...
A croire que Dieu ne voulait pas que nous quittions la chaleureuse Sonja (gérante de l'hôtel et petit bout de femme très sympathique et toujours souriant), le lendemain, après le départ des Croates, le reste de la troupe voulait profiter du soleil et des 18 degrés ambiants pour visiter Budva, sa plage et ses maisons de millionaires. Alors que les Serbes prennent la voiture pour s'y rendre, nous autres projetons de prendre le bus afin de les rejoindre plus tard. Mais toujours pas de bus, même si cette fois, tout le monde était d'accord sur les horaires. Nous attrapons donc un taxi qui acceptent de nous prendre cinq par cinq (nous étions 8 à attendre le bus) en se serrant à l'arrière. Quelle chance !! Nino, Srdza, Caroline, Nadza et moi prenons donc le premier taxi et quittons Sutomore tout fringants, un short de bain sur moi et une serviette dans mon sac. Cinq kilomètres après la sortie de Sutomore... un bouchon. On se demande se qui se passe, un bouchon au Monténégro, c'est plutôt impossible vu la population des villes. Le chauffeur sort et va se rensigner. Lorsqu'il revient, on apprend que la route est fermée depuis dix minutes et qu'elle rouvrira deux heures après. Demi-tour, on prévient ceux qui attendent l'autre taxi et on appelle les serbes. Eux sont passés et nous attendent tranquillement à Budva........

Le soir, Rakija et vin pour ceux qui veulent. On commence à boire à 19h, ça part sur les chapeaux de roue avec chansons de turbo-folk (on aime pas ça mais qu'est-ce qu'on rigole avec les paroles : "Glavobolja od vina a nigde aspirina sinoc bila sam sa tobom pijana"  Traduction : "J'ai la migraine à cause du vin et il n'y a d'aspirine nulle part, hier j'étais bourrée seule avec toi"....................voici un tube de chez Tube dans tous les Balkans en ce moment........). On dine vers 21h, le serveur du petit restaurant de quartier où l'on devait aller manger tous les jours nous sert de la moussaka..... ou plutôt des lasagnes, et on rit comme des fous. On rit et on rit encore, Stefan en pleure même... Dîner fini, rentrons à l'hôtel et reprenons nos bouteilles... Mais je ne peux plus boire car je..............ris, et ris encore. Si je pose mes lèvres sur le bord de mon verre, je vais le renverser en éclatant un rire qui tachera le beau T-shirt que Nino m'a prêté (car je n'avais plus de vêtements...). Nadza et moi rions, et rions encore. Mes abdos s'en souviennent et s'en souviendront pendant dix ans. Alors qu'on se calme, Nino commence à traduire toutes les paroles de toutes les chansons qui passent en anglais, mais avec un décalage de deux secondes et en criant, avec une voix anti-mélodique. Et c'est reparti pour une heure de rires, surtout qu'à chaque début de chanson, il quitte la "piste de danse" pour s'approcher de nous et nous hurler : "It's translatable !!!!!!!!!!!" ou "This one is translatable !!!!!!!!!!!!"

Enfin bref, une super semaine qui m'a permis de casser la routine de Bitola et de repartir sur des bases saines avec MKC, plein d'idées en tête et plein d'énergie et de motivation à revendre...........
Merci beaucoup à toutes les personnes qui ont participé au camp.
Thanks to all the people who were in this camp. I hope that we will see each other, together, later. I will do my best to try to organise the "Ohrid Summer Camp". Enjoy your time, enjoy your life and don't change !!
Zelim drug Sutomore, ce se teknuvam ovata nedela vo mojot cel zivot !

Ciao

"Post Scriptum", which is a very good reggae band from bosnia (Ostao si sam, u gradu punom utvara, i sporo otkucava sat, i hvata te panika - bez nekog ko te dobro zna, bez starog prijatelje, nemas nikog da te saslusa, i da ti kaze da sve u redu sa - a ti sve to dobro znas, a ti ne pokusavas, a ti sve to dobro znas, a i dalje sutis - a ti ne znas da sam ja, prosao milion nevolja, a ti ne znas da sam ja, cijeli zivot sasvim sam) :

CEDEVITA IS A MEDICINE LIKE DOLIPRANE - USE IT WITH PRECAUTION,

" "Doliprane" for adults 1000 mg : orange powder to mix with water (taste orange) "
http://www.automedication.fr/medicament/medicament-ddolip01-DOLIPRANE.html


POST SCRIPTUM 2 : To see video and also more pictures (slikite koi ne zelim da imam vo mojata strana, kako sliki koga imam cig so mene (zatoa sto mojte roditelite citaat i gledaat sliki tuka), click there .

POST SCRIPTUM 3 : If you want to listen some songs of the french movie we've seen, go there

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29 décembre 2007

Sarajevo et Prague

Pour Sarajevo, je vais pas m'embeter a raconter, Caroline le fera a ma place ( http://hvala.over-blog.com )

"Chiara, volontaire italienne à Sarajevo. Je dis italienne mais elle n'a passé en Italie que trois ans, dont une année d'université "à l'étranger" :) Elle a vécu principalement à Tokyo et à Londres, et parle donc parfaitement anglais, et courament japonais. Le truc c'est que comme elle vit à Sarajevo, elle ne dormait pas à l'hôtel avec nous, ne dinait pas avec nous, ne petit-déjeunait pas avec nous, ne... c'est dommage.
Et puis, avec Yann,
ensemble on a fait une bataille de boules de neige dans un cimetière (formule choc ; en vrai, c'était un parc dans lequel il y avait, certes, des tombes anciennes, de sultans si j'ai bien compris, mais ce n'était pas un lieu sacré), un concours de saut en longueur sur un toit plat couvert de neige (Yann a gagné), visité Sarajevo de nuit, fait un pari sur les couleurs de l'arc-en-ciel (Yann a gagné), fumé un narghilé (chose introuvable à Podgo, et visiblement trouvable mais de qualité douteuse à Bitola), pris des photos de Sarajevo de nuit, trouvé une mosquée en préfabriqué (on est encore perplexes. L'explication qu'on a inventée c'est qu'elle sert aux archéologues musulmans qui fouillent le terrain tout autour, et qui n'ont donc pas besoin d'aller 5m plus loin dans une mosquée en pierres quand ils doivent prier), bu des Sarajevska piva (bières de Sarajevo) au Celtic Pub, regardé "De battre mon coeur s'est arrêté" doublé en allemand, "Plus Belle La Vie" sous-titré en bosniaque, et un extrait de "Taxi 3" dans un magasin de bonbons, mangé des pommes d'amour qui défoncent les dents, bu à toutes les fontaines des 50 mosquées de Sarajevo (j'exagère à peine), essayé de caresser tous les chats de la ville sans y arriver une fois, recraché des abricots secs qui étaient beaucoup trop secs, et pas réussi à entrer en conflit (j'ai essayé, pourtant). On a rattrapé les trois jours à Belgrade."

Pour Prague maintenant. Je suis donc parti en bus de Bitola à Belgrade en faisant une étape de quelques heures à Skopje. Arrivé à Belgrade, je rencontre deux français qui se dirigent vers la Roumanie. On prend donc le train ensemble jusqu'à Arad. Qu'est ce que cela fait bizarre d'entendre les accents Marseillais et Toulousain...car Vincent et Emma sont du Sud de la France. On joue à la Belote pour du beurre, on se tape un petit tsé- tsé et on flippe à la frontière. Arrivés à Timisoara, on se tape le pire train que je n'aie jamais vu pour rejoindre Arad. Pas de chauffage, des sièges inconfortables au possible, essayez de dormir avec ça...
Gare d'Arad. Les deux compères ont trois heures à attendre avant le train pour Oradéa, la ville vers laquelle ils se dirigent avec une bouteille de Pastis en cadeau pour leur ami qui vit là-bas, histoire de se rappeler le bon vieux temps, lorsque l'on s'enfilait un verre après la pétanque sur le Macadam de notre chère Canebière, putaing... On rencontre une petite dame (très petite en fait, pas plus d'un mètre et trente centimètres) qui nous parle en Roumain en s'esclaffant toutes les deux phrases. Evidemment, on ne comprend rien à ce qu'elle raconte mais on rit quand même avec elle... Armianka...
Je les quittent et me dirigent vers Budapest. Je dois arriver à 5h17 pour ensuite prendre un train pour Prague à 5h30. Impossible. Le train rentre dans la gare à 5h29, j'ai loupé ma correspondance. Le prochain est à 9h30.....................et il fait -6°. Je cherche un café ouvert à cette heure ci. Aucune chance d'en trouver un à part McDonalds. Je me pose sur une chaise de la grande chaîne américaine et m'enfile un boisson industrielle et dégueulasse qu'ils appellent prétentieusement "café". Et je m'endors. Une heure après, je quitte cet endroit infernal et téléphone à l'hotel où logent mes parents pour leur dire que je serai quelques heures en retard.
Enfin le train !! et de la chaleur.... Un homme à la face de boxeur me demande dans un anglais plus qu'approximatif si les places sont attitrées. Je lui répond que je n'en sais rien et que je pense que tout le monde s'en fout. il s'asseoit donc dans mon compartiment et je découvre qu'il parle un français parfait. Il connaît même le Verlan et des expressions telles que "Je m'en bat les couilles" ou "C'est de la bombe". En fait, il est slovaque sans parler le slovaque, a vécu en Ukraine toute sa vie à part un an qu'il a passé en France. Il est ancien vice champion du monde de boxe des moins de 18 ans avec l'équipe d'Ukraine mais a arrêté la boxe à cause d'une blessure au dos. Maintenant, il s'intéresse aux langues, hait la violence et veut travailler en France en tant que maçon, activité qu'il exerce depuis plus de cinq ans.

J'arrive à Prague à 16h30. Papa et Maman me rejoignent après un coup de fil car le train - et c'est extrèmement surprenant pour moi maintenant - est en avance. Prague est magnifique mais le pont Charles me fait super peur avec ses statues plus que morbides et le bruit des eaux du fleuve, sonnant comme un monstre qui peut vous avaler d'une traite en un seule coup de gueule, et les touristes français m'énervent au possible avec leur impression de tout savoir sur la ville car ils ont payé une fortune pour un guide qui les trimballe dans tous les monuments en leur racontant quels rois et personnages célèbres sont passés ici avant. Je ne suis plus français..........
On mange, avec mes parents, dans trois restaurents différents chaque soir. Mexicain avec des fajitas ( lele !!!!!! ), sorte de pub avec un accordéoniste qui met l'ambiance chez les vieux et enfin une pizzeria délicieuse. J'achète quelques cadeaux pour certains Macédoniens et je repars. J'attends le train sur le quai de la gare. J'ai demandé à mes parents de me laisser seul car il fait froid et ils ne peuvent supporter la température de -2°, chose à laquelle je suis habitué depuis que je vis à Bitola. J'ai posé mon appareil sur le dessus d'un de mes sacs...grossière erreur car lorsque le train arrive, la foule se forme, je me dirige vers le wagon et me rends compte, arrivé dans le train que quelqu'un a laissé traîner sa main sur le dessus de mon sac et s'est emparé de tous les souvenirs photographiés durant ce voyage (et accessoirement de l'appareil qui a servi à fixer toutes ces images de gens et de monuments sur un support visuel). Bref, je me console dans le train en lisant le livre que m'a offert Maman, L'Ombre du vent de Carlos Ruiz Zafon que je dévore, encore et encore.

Budapest, encore une fois, mais il fait moins froid... Je rencontre dans le train deux jeunes allemands qui se dirigent vers la Turquie pour rejoindre un ami (décidément...). On joue aux cartes, on discute et on passe deux heures à Belgrade manger du Burek et boire du café turc avant de prendre nos cars respectifs.
Retour vers la Macédoine, j'ai pris le mauvais bus....10 heures pour faire Belgrade-Sjopje, impensable. Obligé de rester encore une nuit chez les volontaires de Skopje, désolé de squatter. Avec Nicolas, on regarde Broken Flowers de Jim Jarmush. Разочаран... Décevant...

Et retour à Bitola. Prochaine étape, Нова Година...

20 décembre 2007

...et Шутка

Arrivés dans la rue principale, nous avons faim ("Encore !" me direz-vous). Nous, pour préciser, c'est Juliette, Karcten, Nicolas, moi et Karen, volontaire française à Skopje venue de l'Aveyron. On commande donc des toasts et hamburgers dans un petit commerce, on mange et on va se balader. Concours de blagues, qu'elles soient Macédoniennes, Françaises ou Allemandes (l'humour de Karcten est l'un des plus noir que je n'aie jamais vu, surtout pour un allemand...). On visite la ville et sa Mosquée en travaux (depuis plusieurs années je suppose).

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'way to the sky'

Sutka, c'est une ville pleine de contrastes. Les rues principales (je nomme par là les rues les plus larges et avec le moins de nids de poule remplis d'eau) sont bordées par des maisons plutôt cossues et jolies. On s'engouffre dans les petites ruelles...les trous dans l'asphalte se font de plus en plus nombreux, la boue remplace l'eau venant de la pluie, et les jolies maisons disparaissent au profit de modestes baraques, collées les unes aux autres et où le linge ne peut sècher à l'abri des intempéries, comme protégé par un préau, mais dehors, exposé à la pluie, donc trempés.

Après avoir visité ce quartier si particulier, faisant parfois penser aux images de bidonvilles (même si, il faut le souligner, on est loin de Rio ou d'Abidjan), on repasse par la rue principale et l'on passe devant un chien avec des yeux... mon Dieu...
Pendant deux secondes, je pense à prendre mon appareil et à le photographier. Mais ses yeux m'indiquent que si j'arrête de marcher, sa réaction va être fatale. Juliette aussi l'a vu. On passe donc sans s'en préoccuper. Puis Karen passe seule devant lui, et deux pas plus tard, le chien l'attaque et lui mord l'arrière du genou. La douleur suit, les crocs sont rentrés dans la chair sans avoir perçé son son pantalon, étonnant de précision. On rentre à l'appartement en bus, Karen boite. On prévient Nikola, le responsable du centre de volontaires de Skopje et il nous affirme qu'il nous faut tout de suite aller à l'hôpital. Je les accompagne en laissant Juliette, Nicolas (et non Nikola, attention, ce ne sont pas les mêmes), Inese et Karcten car Karen ne sait parler ni anglais ni macédonien et il leur faut un traducteur. on reste près de deux heures à l'hôpital. Le médecin et Nikola n'arrêtent pas de parler de la Rage et du Tétanos. Finalement, on ressort avec une piqûre vaccinatoire pour Karen et l'obligation pour Juliette et moi d'aller le lendemain à la chasse au chien avec des vétérinaires pour le retrouver et voir s'il représente un danger maladif pour Karen.
Réveil à 10h, direction Sutka. On se balade un peu dans les parages, ouvrant l'oeil. Nicolas a emmené sa caméra vidéo car il travaille sur un reportage sur les volontaires en Macédoine, leur boulot et leur vie de tous les jours. Ce scoop l'intéresse...héhé
Finalement, on se rend à l'endroit du crime......et le criminel y est revenu, calme et serein, dormant par terre. Les vétérinaires concluent, après l'avoir réveillé avec un morceau de Burek, qu'il ne devrait pas présenter de danger. Mais la procédure veut que le chien soit embarqué par les services spécialisés pour. Nikola nous précise que cela ne se fera jamais; ou alors peut-être l'année prochaine, s'ils ne sont pas débordés... :)

12 décembre 2007

Taksirat,

  Après avoir passé une nuit avec mon chat, je devais malheureusement la laisser seule dans l'appartement pour un week end car Mile, Barbara, Nicolas, Karcten, Juliette et Marie - nouvelle volontaire française venant de Chateaulin, en Bretagne - devions aller à Taksirat Festival, à Skopje. De fait, je laisse à Blessée un bol de céréales et une demi boîte de pâté et je la quitte avec regrets à 6h du matin pour aller prendre le train avec Mile et Barbara.
Le train est pratiquement bondé car trois classes de primaire envahissent les wagons. Mais ils nous quittent à Prilep et nous continuons le voyage en compagnie de trois amis de Barbara aui se rendent à Skopje pour un meeting avec la Croix-Rouge. On joue à la belote (eh oui, ici, ils connaissent la belote et de plus, les règles sont les mêmes que celles des bretons). On joue aussi au "Kent !", le "Kent!" n'étant autre que notre cher "Kems!" français. Arrivés à Skopje, on se sépare, Mile et moi allons rendre visite aux volontaires de Skopje dans leur appart alors que les autres se rendent à la Croix-Rouge. J'initie Mile et tous les volontaires non-français au Jungle Speed et on se bat pendant deux heures pour le putain de tote, qu'il faut attraper...
Vers six heures du soir, on se rend sur le site du Festival, on emprunte une demi bouteille de rakija pour ajouter à nos trois litres de Skopsko et c'est parti.

Pas beaucoup de monde pour le début...On se pose, on joue au foot avec une balle de jonglage, MK/GER versus FR. Et puis les groupes s'enchaînent dans les deux salles proposées au public.

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Hladno Pivo

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Dubioza Kolektiv

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Tiga

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Darko Rundek et le Cargo Orkestar (Anna, assures-toi que Gaspard a vu cette photo. Si non, oblige-le à la voir, de toute façon il va l'adorer.)


La soirée finit par de la techno-trans, je m'endors par terre, comme toutes les fins de festival que j'ai passées en France, alors que Juliette continue à danser et à flirter toute la nuit, Karcten et moi quittons le site vers 3h30, sachant que Mile, Barbara, Marie et Nicolas sont partis vers 1h30 du matin....

On a très faim. On s'arrête dans un Burek Shop vers 4h car on voit un mec travailler, comme un boulanger en France... Mais c'est trop tôt, il n'y a rien à acheter pour remplir notre ventre. On arrive chez Karcten, on a toujours très faim. Je prends du pain rassis que je fais cuire dans une poêle avec du beurre, de l'huile et du sucre, sorte de "pain perdu" sans oeufs, et Karcten, tel un bon teuton, prépare des saucisses. on mange ce maigre mais merveilleux repas et on va se coucher. (je gagne un bâton pour le concours des lits)
Le lendemain, on se réveille vers 11h. Le temps de se replonger dans la musique adolescence prépubaire (Offspring) et on taille dans l'appart des volontaires. Mile et Barbara sont déjà rentrés à Bitola. On joue trois ou quatre parties de Jungle Speed pour se réveiller et, vers 16h, on se décide à aller à Шутка (prononcer Chutka), le quartier Gipsy de la banlieue de Skopje...

11 décembre 2007

Blessée,

  J'ai eu un chat. Vendredi soir, en remontant du centre pour aller vers mon appart, Mile et moi marchions dans la rue. Puis nous avons rencontré deux petits chats de rue. Comme à mon habitude, je me suis dirigé vers eux pour les caresser. Et pour la première fois depuis que je suis en Macédoine, ils sont venus. Puis nous sommes partis. Deux des chatons ne nous ont pas suivi mais celle avec la patte avant gauche cassée a continué à courir après nous pendant 200 mètres. Alors je l'ai prise dans mes bras et l'ai rapportée à la maison. Sur le chemin, Mile me demande comment je vais l'appeler. Je regarde sa patte et la baptise ''Blessée''.
Arrivés à la maison, 200 mètres plus loin, on lui donne un reste de pâté et la fin de notre assiette de yogurt. Elle s'en régale à blanchir son museau. Mile repart après avoir dégusté ensemble la "Blanche Hermine" que m'a envoyé ma chère Maman par colis (ça change de la Skopsko ou Bitolsko) et je ma couche, Blessée allongée de tout son long à côté de moi, de quoi en rendre jaloux mon petit Perzic.

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5 décembre 2007

Alisa e preskinata

Mardi dernier, Mile et moi avons été accompagner un groupe de volontaires de Bitola qui organisaient, avec Maja, salariée de MKC, un spectacle pour enfants basé sur l'histoire universellement et mondialement connue d'Alice au Pays des Merveilles. Les deux premières représentations se déroulaient à Prilep, ville la plus proche de Bitola, que l'on ne peut manquer lorsque l'on prend le bus pour Skopje, Kavadarci, Velez ou encore Belgrade. Leur spectacle est un peu particulier puisqu'il consiste à fabriquer des figurines en carton-pâte, y coller des tiges en bois afin de les faire tenir et bouger et enfin de les plaquer contre un tissu blanc tendu et d'y ajouter une lumière derrière. Ainsi, ça donne ça :DSC01409

(Ici, vous pouvez voir Alice et le chat lorsqu'il lui dit de choisir un des chemins qui se proposent a elle et lui decrit ce qui l'attend à droite et à gauche. Cepandant, la photo n'est pas prise a Prilep puisque les représentations a Prilep se déroulaient dans la salle du théâtre)

Voilà pour le concept. Après ces deux représentations, nous sommes allés visiter la ville au teint plutôt beige pâle ornée de sa tour le l'horloge et du demi minaret de l'ancienne mosquée - ancienne puisqu'elle a été détruite durant la guerre contre l'Albanie (il y a moins de dix ans), la plupart des Albanais étant musulmans.

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Voilà pour Prilep, je n'ai pas grand chose à ajouter sur cette ville plutôt jolie. Le plus beau en fait, ce n'est pas la ville mais les montagnes rocheuses qui la surplombent et la vallée du Vardar. Sur cette espèce de forteresse naturelle d'où (mais je vous l'ai déjà dit) les rochers s'élèvent tels des créneaux de remparts, l'on aperçoit les restes de la cité ottomane Markovgrad. J'ai du mal à imaginer qu'un château bâti ici eusse été pris par une armée. La vue, d'en haut, doit permettre de prévoir l'arrivée de troupes de soldats ; je suis pratiquement sûr que l'on peut aperçevoir Bitola qui est tout de même à environ cinquante kilomètres.

Après ce show à Prilep, le groupe de volontaires qui organisent ce spectacle devaient se représenter à Bitola pour deux écoles. La première représentation s'est faite dans une salle avec un bruit assourdissant de cris d'enfants qui n'écoutaient pas beaucoup le spectacle :

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Ils n'étaient présents que pour les chansons que Biliana et Marina entonnaient...
Par contre, après cette représentation, nous sommes allés dans une école de Bitola pour les enfants handicapés mentaux. C'était vraiment ..... je ne trouve pas le mot que je veux écrire...
De plus, vu que mon Macédonien s'est amélioré,  j'ai pu parler avec eux et les comprendre. On a passé un moment formidable à regarder l'histoire et chanter tous ensemble "Ќе играме, ќе пееме, и ќе се смееме.... " "Алиса е приказната, во земјата на сенките" (Nous allons jouer, chanter et rire..... Alice est une histoire qui vient de la terre des ombres).

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